Lycéens, familles, enseignants et personnels d’orientation découvrent la nouvelle plateforme d’affectation des bacheliers dans l’enseignement supérieur.

Faire ses vœux d’orientation, c’est s’ouvrir des possibilités, mais aussi se résoudre à des renoncements. L’anxiété habituelle engendrée en cette période de l’année par la nécessité faite aux élèves de Terminale de passer à l’acte est renforcée cette année par des règles volatiles, précisées au jour le jour.

Au-delà de l’absence de cadre réglementaire, le texte de loi de cadrage étant encore en discussion, mettre en place dans l’urgence un dispositif numérique concernant 800 000 jeunes et leur avenir est une prise de risque inconsidérée de la part du gouvernement.

En outre, les attendus (voir communiqué de presse du 14/12 https://www.snes.edu/Communique-de-presse-Plan-etudiants-selection-par-les-attendus.html) et les chiffres proposés sur Parcoursup sont dissuasifs, voire intimidants, en particulier pour les jeunes de classes populaires et leur famille, plus sensibles aux risques objectifs de la poursuite d’étude.

D’une part, les capacités d’accueil sont souvent en baisse (par exemple le droit à Paris 1 : 640 places cette année, 690 l’an dernier pour 20 678 demandes, ou encore la médecine en Ile de France : 2900 places de moins que l’an dernier, presque 25%).

D’autre part, les attendus locaux posent des exigences élevées voire extravagantes, qui ne semblent avoir été conçues par certaines universités que pour leur permettre de faire leur marché parmi les bacheliers.

S’ajoute à tout cela une incertitude sur les modalités de sélection que les universités sont en train de mettre en place, et notamment sur le paramétrage opaque des algorithmes locaux.

Avec Parcoursup, l’institution demande aux élèves de se lancer dans une compétition dont personne à ce jour ne connaît précisément les règles.

Le SNES-FSU appelle les enseignants à ne pas barrer la route aux élèves, à porter en conseil de classe des avis favorables sur toutes les formations anciennement non sélectives, l’avis définitif relevant de la responsabilité du chef d’établissement.

Il rappelle aux professeurs principaux que le pavé « éléments d’appréciation » de la fiche Avenir n’a pas de caractère impératif (voir le mode d’emploi de cette fiche sur Eduscol.education.fr), et de ce fait ne nécessite pas d’être renseigné.

MANIFESTATION le 15 FÉVRIER à 9H00 DEVANT LE RECTORAT CONTRE PARCOURSUP