A compter de la campagne 2024, et à rebours des engagements pris au printemps 2023, le ministère, contre l’avis unanime des représentants des personnels, supprime le barème au profit d’un choix discrétionnaire par les hiérarchies locales.

De nouvelles modalités d’élaboration du tableau de promotion à la classe exceptionnelle, unanimement rejetées par les organisations syndicales, sont mises en place.
Le barème est supprimé au profit d’un choix discrétionnaire par la hiérarchie : le chef d’établissement et l’IPR auraient toute latitude pour formuler un avis « Très favorable« , « Favorable » ou « Défavorable » au vu des dossiers des collègues promouvables.
Sur la base du croisement de ces avis, et sans même formuler lui-même un avis sur la valeur professionnelle des agent.es, le recteur (ou au Ministre dans le cas des professeur.es agrégé.es) sélectionne au mois d’avril les dossiers qu’il retient pour établir le tableau de promotion. Le cas échéant, il peut avoir recours à des critères de départage sur la base de l’ancienneté en cas de concurrence sur les dernières possibilités de promotion.
Les avis « Très favorable » ou « Défavorable » formulés par le chef d’établissement ou l’IPR sont étayés par une appréciation.

Les lignes directrices de gestion ministérielles ne précisent pas sur quels critères se basent ces évaluations et cette sélection, pour lesquelles aucune contestation n’est prévue.
L’avis peut être conservé tant que la promotion n’est pas effective, mais il peut aussi évoluer à la hausse, ou à la baisse dans des cas exceptionnels, tels qu’une sanction disciplinaire.

Toutes et tous les collègues ayant atteint le 5° échelon de la hors-classe (4° dans le cas des professeur.es agrégé.es) sont considérés comme promouvables.

Le SNES-FSU et les syndicats de la FSU demandent l’élaboration d’un barème. Ils demandent en outre que le barème contienne des dispositions transitoires permettant de prendre en compte la situation des collègues qui bénéficiaient jusque là d’une promouvabilité anticipée du fait du vivier 1.

Défendons la classe exceptionnelle pour toutes et tous, sur des bases légitimes et transparentes, face à un ministère qui la considère comme une récompense.